L’effet de la COVID-19 sur le tourisme mondial

Cette année, la perte économique cumulée due à une pandémie qui a ralenti les arrivées de touristes internationaux dans les pays du monde entier pourrait atteindre 3 trillions d’euros selon les estimations de la Commission des Nations-Unies, principalement en raison de 2020.

L’estimation est basée sur les pertes générées par l’impact direct sur le tourisme ainsi que les effets indirects sur les industries adjacentes telles que l’hébergement ou les hôtels, qui représentent ensemble plus de 3 % du PIB mondial annuel, ce qui signifie qu’une telle épidémie peut avoir de graves conséquences si elle n’est pas maîtrisée pendant trop longtemps.

Un système de vaccination à l’échelle mondiale est primordial

Les vaccinations sont importantes et le monde a besoin d’un plan qui permettra d’atténuer les effets sociaux négatifs. Le risque de maladies infectieuses est énorme, en particulier pour les personnes travaillant dans le secteur du tourisme, qui ont de plus en plus de chances d’y être exposées dans le cadre de leurs activités quotidiennes, qu’il s’agisse de visiter différents pays ou d’interagir avec des touristes arrivant dans le pays où elles vivent. Les hôtels ont besoin d’un personnel en bonne santé pour que les clients puissent également être en sécurité lors de leurs voyages internationaux ou locaux. Les gouvernements doivent donc prendre cette question au sérieux et investir des fonds dès maintenant avant que la situation ne devienne incontrôlable.

La situation est particulièrement grave dans les pays en développement

Les pays en développement ont été durement touchés par la pandémie de COVID-19, avec une baisse estimée de 60 à 80 % des arrivées de touristes internationaux et jusqu’à 40 % des pertes de PIB mondial. Les nations développées comme le Japon ont vu leur tourisme diminuer, mais pas à la même échelle que les pays en développement. Les pays en développement sont touchés de manière disproportionnée par la réduction des voyages et de l’activité économique, en grande partie à cause de l’inégalité des virus entre les zones développées et les zones non développées – selon certaines estimations.

Rebondir après un échec

Bien que de nombreux pays se soient remis de la pandémie, il faudra peut-être des années avant que le tourisme ne retrouve son niveau d’avant la pandémie. Cela est dû en partie aux restrictions telles que les interdictions de voyager et la lenteur de l’endiguement du virus, qui rendent les voyages internationaux moins attrayants pour ceux qui souhaitent passer des vacances à l’étranger. En outre, des facteurs économiques tels que le manque de confiance des voyageurs constituent des obstacles supplémentaires au rétablissement rapide des chiffres du tourisme après une épidémie ou une catastrophe, car les touristes dépendent fortement des conditions économiques mondiales favorables lorsqu’ils décident où aller avec leur argent.

L’industrie du tourisme n’a pas été épargnée par la récession financière mondiale. Les acteurs du secteur s’attendent à une reprise, mais il faudra au moins quatre ans pour que les pertes soient effacées et que l’on retrouve les niveaux d’avant la récession. On s’attend à ce que le tourisme rebondisse cette année, mais pour l’instant, il a perdu des milliards en raison de ses performances médiocres en ces temps difficiles. On estime que les pertes se situeront entre 1 500 et 2 milliards d’euros d’ici fin 2021 si aucun programme ou politique de relance n’est mis en œuvre dans ce délai.

Selon le scénario le plus pessimiste, une baisse de 75 % du nombre de touristes internationaux entraînerait une perte de PIB estimée à 2 100 milliards d’euros. Si les vaccins ne sont pas distribués à tous et que les taux de vaccination restent faibles, on s’attend à une baisse d’environ 40 % dans les pays à forte couverture vaccinale. L’économie mondiale souffrirait grandement si nous n’étions pas en mesure d’empêcher ce virus de se propager plus loin que ce qui s’est déjà produit jusqu’à présent, d’après les estimations de l’étude sur le nombre de touristes qui ont été dissuadés parce qu’ils ont peur qu’eux-mêmes ou leurs proches soient infectés en voyageant à l’étranger trop tôt après l’apparition d’épidémies dans différentes régions.